En marge des préparatifs de la 11ème édition du Festival Lagunimage, une conférence de presse a été organisée, le mardi 09 décembre 2025, au siège de l’Agence de développement des arts et la culture (Adac). Elle a réuni les professionnels des médias, des acteurs et les membres du comité d’organisation dudit festival.
Le festival Lagunimage, 11ème édition entre dans sa phase active. Ses innovations ont été exposées aux professionnels des médias et aux différents acteurs impliqués dans l’organisation. Cette année, sa mission principale est d’amener le cinéma auprès des populations béninoises qui n’ont pas toujours la possibilité de se rendre dans les salles et qui n’ont aucune connaissance du septième art. En rapprochant les projections du public et en valorisant la production locale, le festival veut offrir une véritable immersion dans le cinéma aux Béninois. Pour cette édition, le thème retenu est : « Nouveaux récits, nouveaux regards : la femme dans le cinéma contemporain ». Selon Kate Djiwan, présidente de l’association Lagunimage, ce choix s’explique par la volonté de créer une plateforme de débat autour de la manière dont les récits sur les femmes ont été construits au fil du temps. Ce thème est également l’occasion de célébrer la résilience de toutes celles qui œuvrent devant et derrière la caméra et qui ont persévéré dans leur passion malgré les obstacles. Le comité de sélection a effectué un travail minutieux qui a finalement abouti à la sélection de 33 films. Comme l’a précisé Copernic Gbaguidi, trésorier de Lagunimage, ces films seront projetés dans cinq différents lieux de projection dont l’Institut français de Cotonou, le Centre culturel, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin, Isma et le Festhec. La sélection n’a pas été simple, comme l’explique Sophie Metinhoué, membre du jury. « Certains films étaient excellents mais ne correspondaient pas au thème, tandis que d’autres, bien que techniquement imparfaits, collaient parfaitement au sujet du festival» a-t-elle dévoilé. Après plusieurs jours de visionnage et de débats nourris par les compétences variées du jury composé de techniciens et d’acteurs, un équilibre a pu être trouvé. De son côté, Ange Rock Hounga, également membre du jury, souligne que la plus grande difficulté réside parfois dans la gestion de l’émotion personnelle suscitée par certains films. Selon lui, même si une histoire est très touchante, elle doit s’accompagner d’une bonne qualité d’image et de son pour être pleinement compétitive. Ce message s’adresse à l’ensemble des professionnels du cinéma. « Aujourd’hui, l’émotion seule ne suffit plus, la rigueur technique est indispensable » a-t-il insisté. Ainsi, le festival Lagunimages édition 2025 met en lumière l’évolution du regard porté sur les femmes dans le cinéma contemporain tout en affirmant l’importance de rendre le cinéma accessible à tous et de promouvoir une production de qualité.
Prisca Ahouassou











