Dans le cadre du projet : « Ensemble pour un regard féminin sur les métiers du transport, les Violences basées sur le genre (Vbg) et la Santé sexuelle et reproductive (Ssr), Health Development Ong, en collaboration avec la Fondation des jeunes amazones pour le développement, ainitié une table ronde hybride qui s’est tenue à Abomey-Calavi, hier mardi 09 décembre 2025. Les échanges ont essentiellement porté sur les violences numériques.
Il s’agit d’une réunion inclusive qui vise à débattre et à identifier des solutions adéquates aux Violences basées sur le genre (Vbg). Elle a permis d’analyser les différentes formes de Vbg, les causes et manifestations de la violence numérique à l’égard des femmes et des filles et de favoriser un dialogue entre institutions publiques, Organisations de la société civile (Osc), les experts en sécurité numérique et les jeunes leaders autour des plateformes numériques et participants en ligne, afin de partager les expériences, les données et les bonnes pratiques de prévention. Pour Rolland Gnangni Sécréatire général de Health and Developpement Ong, il a été question au cours de cette séance de renforcer les capacités des participants et de co-construire des recommandations opérationnelles pour améliorer la sécurité numérique, influencer les pratiques communautaires et encourager la prise en compte des violences numériques dans les politiques, programmes et actions de sensibilisation. Pour Régina Aho, présidente de Health and Developpment Ong, il ne s’agit pas d’une rencontre, mais une aubaine pour réaffirmer un engagement collectif face à la lutte contre les violences basées sur le genre qui se veut une urgence sociale, humaine et profondément politique. «Aujourd’hui, nous allons analyser sans tabou les défis persistants, confronter les résistances identifiées, et les failles du système, mais surtout co-construire une solution audacieuse, innovantes et courageuses. Car briser le silence de la violence exige plus que de la compassion» a-t-il annoncé. Cet événement qui intervient pendant la campagne dénommée 16 jours d’activisme contre les Vbg a connu le soutien technique et financier de plusieurs partenaires dont l’organisation du corridor Abidjan -Lagos, de l’Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive et l’Unfpa.
La violence numérique, une préoccupation majeure
«Aujourd’hui, nous faisons face à une réalité nouvelle, la violence numérique. Une violence silencieuse, mais dévastatrice, qui traverse les écrans pour briser l’avenir des filles. Elle attaque la dignité, réduit au silence et isole. Face à cette menace, nous n’avons pas le droit d’être indifférents » a indiqué Edem Ossobè Yakpo, assistant programme transport de l’organisation du corridor Abidjan -Lagos. Biloounkè Assani Boko, représentante du préfet de l’Atlantique renchérit : «Aucune femme, nulle part, ne doit être en danger parce qu’elle est dans le monde numérique. Aucune innovation, aucune avancée technologique ne peut être durable si elle laisse derrière elle des victimes invisibles. La violence numérique constitue donc aujourd’hui un véritable enjeu de dignité humaine, de sécurité et même de cohésion sociale». A cet effet, la préfecture de l’Atlantique s’engage dans la coordination des acteurs, à soutenir des initiatives de sensibilisation, la promotion de l’usage responsable du numérique et l’encouragement à la dénonciation. Car le silence protège les agresseurs mais fragilise les victimes» a-t-elle souligné. Selon elle, le travail doit se poursuivre dans une synergie d’actions. D’après la vice -présidente de la Fondation des jeunes amazones pour le développement Fjad , Fydias Sagbohan, a également abordé les impacts des Vbg sur leurs victimes. A l’en croire, elles réduisent les libertés, alimentent la peur, empêchent les victimes, majoritairement les filles et les femmes de participer pleinement à la vie sociale, économique et publique. Des raisons qui motivent les organisations à réfléchir autours des actions collectives et concrètes pour éliminer ce mal.
Des panels plus édifiants
À l’occasion, deux panels de discussion ont tenu les participants en haleine. Le premier a porté sur le thème « Comprendre et prévenir les formes et mécanismes de la violence numérique, éducation en port-mètre et renforcement des compétences digitales des femmes et des filles ». Le deuxième a, quant à lui, mis la censure sur les stratégies individuelles et collectives à adopter pour prévenir, protéger et réagir face aux violences basées sur le genre. Plus qu’une rencontre, cette journée est un déclencheur d’actions fermes, un espace de sensibilisation, de renforcement des actions collectives pour la lutte contre les violences basées sur le genre. Pendant les 16 jours de la campagne, de nombreuses organisations et mouvements planifient des événements qui abordent des aspects particuliers de l’inégalité entre les femmes et les hommes, afin d’attirer l’attention sur ces questions et d’aider à provoquer des changements. Pour cette année, le thème mondial est intitulé « Fin à la violence numérique : prévention, protection, justice et voix des survivantes »
Laure Lèkossa











