Dans le cadre de l’élection présidentielle, la loi a prévu qu’un collège de trois médecins assermentés soit désigné pour vérifier l’état de bien-être physique et mental des prétendants à cette haute fonction de la République. En vertu des dispositions règlementaires, les Professeurs François Tognon Tchegnonsi, psychiatre, Léopold Houétondji Codjo, cardiologue et Angèle Azon Kouanou, interniste, ont été désignés. Lors de leur prestation de serment dans la Cour constitutionnelle, le président de la haute juridiction leur a rappelé la mission délicate dont ils sont investis.
Avant la validation des candidatures des différents postulants au poste de président et vice-président de la République, un collège de trois médecins assermentés doit procéder à la vérification de l’aptitude physique et mentale des candidats. Devant les sept sages de la Cour constitutionnelle, pour leur prestation de serment, Dorothée Cossi Sossa, le président de ladite cour leur a rappelé qu’au-delà du prestige, leur mission revêt une importance capitale dans le processus électoral en cours. « Vous, les heureux élus du jour, je tiens tout d’abord à vous féliciter pour votre désignation en qualité du membre du collège des médecins. Au-delà de la satisfaction professionnelle que pourrait-vous procurer le fait d’être ainsi à l’avant-garde dans le choix des prochains présidents et vice-présidents de la République, est assurément un privilège. Mais ce privilège est exigent. En effet, vous avez été choisi parmi tant d’autres pour orienter les conseillers de la cour sur les candidats qui sont physiquement et mentalement aptes pour exercer pendant de longues années les éminentes fonctions du président et de vice-président de la République et celles qui ne le sont pas. C’est une mission républicaine d’une importance majeure, délicate et susceptible d’impacter l’avenir de notre pays. Elle doit donc être exclusive de toute complaisance. Si vous vous trompiez ou si vous l’accomplissiez avec légèreté, vous induiriez la cour en erreur et vous auriez trompé le peuple béninois tout entier. Vous auriez ainsi hypothéqué l’avenir de cette Nation, son rayonnement et son développement. Vous auriez trahi votre serment avec ce que cela comporte et emporte. Mais, je sais que vous avez la compétence requise et que vous mesurez parfaitement l’intérêt et l’importance de votre mission et que vous êtes digne de la haute confiance de la haute juridiction» a-t-il souligné.
Les actes à poser
Le Professeur Dorothée Cossi Sossa a poursuivi son intervention en indiquant les attentes de la Cour constitutionnelle et celle de tout le peuple béninois. «Vous aurez, chacun selon sa spécialité, à faire l’examen clinique détaillé de chacun des candidats à l’élection présidentiel du 12 avril 2026 et à faire la discussion diagnostique avec chaque postulant constituant le duo de candidat en vue de retenir un diagnostic fiable. Et même, vous devez prescrire des examens para-cliniques appropriés et rédiger une observation médicale selon le protocole classique afin d’établir un rapport médical unique pour chaque candidat examiné selon le même protocole classique. Dans ce rapport, seront consignés les anomalies et la conduite à tenir ainsi que les commentaires subséquents. Une conclusion serait tirée en précisant si oui ou non le candidat examiné jouit d’un état complet de bien-être physique et mental et s’il est apte à exercer la fonction pour laquelle il postule. Nous sollicitons donc tout votre savoir, votre savoir-faire avec l’obligation de discrétion attachée à votre profession » a précisé le président de la Cour constitutionnelle. Convoqués pour jouer un rôle déterminant dans la procédure électorale imminente ils ont juré fidélité à leur mission. « Je le jure » ont prononcé chacun la main gauche sur le cœur devant les sept notables de la cour. Une phase consacrée qui les engage à remplir leur mission avec rigueur, impartialité et dans le respect du secret professionnel, tel que recommandé par la loi. Mais avant, ils ont pris connaissance du contenu de la décision EP 25-001 du 3 octobre 2025 et de l’article 44 nouveau de la Constitution lue par le Greffier en chef, Me Sylvestre Farra et qui exige le cérémonial solennel.
C.Z
 
 
															





 




