Le Bénin, ces dernières années, fait l’objet d’attaques terroristes récurrentes qui visent les symboles de la République, causant plusieurs morts dans le rang des Forces de défense et de sécurité (Fds) notamment dans le nord du pays. Au mépris des dispositifs mis en place, ces individus armés non identifiés commettent leur forfait et se volatilisent dans la nature. Face à la recrudescence de ces attaques, le renforcement de la collaboration entre la police républicaine et l’armée s’avèrent nécessaire et urgente pour contrer les velléités des Iani.
Les commissariats et les postes de police deviennent de plus en plus la cible des groupes terroristes. Ces individus armés non identifiés (Iani) font des incursions sur le territoire national dans le vilain dessein de troubler la quiétude des populations de la partie septentrionale du pays. Les Forces de défense et de sécurité (Fds), droits dans leur botte de défendre l’intégrité territoriale n’entendent pas céder à aucune pression. Cependant, l’ennemi profite de quelques failles du dispositif pour opérer. Ainsi, le 14 décembre 2024, le commissariat de police de Firou, dans la Commune Kérou, département de l’Atacora, a été ciblé par ces individus armés non identifiés après le cas du commissariat d’Angaradébou la nuit du 20 au 21 mars 2024 à Kandi.
Toujours dans le département de l’Atacora, la nuit du 9 mai dernier, c’est le poste de police de Guilmaro à Kouandé qui est touché et quelques jours après, notamment le 14 mai dernier, le commissariat de Tanongou, dans la Commune de Tanguiéta, a été incendié. Dans le département de l’Alibori, c’est le commissariat de police de Sonsoro qui a été réduit en cendre le 16 juin dernier à Kandi. A peine cette page tournée que le commissariat de l’arrondissement de Kouarfa dans la Commune de Tanguiéta a été visé dans la nuit du 18 au 19 juin dernier. Ces cas viennent s’ajouter aux attaques des commissariats de Monsey et de Dassari respectivement le 25 avril et le 26 juin 2022. Ainsi, les commissariats des départements de l’Alibori et de l’Atacora sont exposés aux assauts de l’ennemi qui éprouve la sécurité et la défense du Bénin depuis 2019.
Ce qui appelle au renforcement de la synergie d’action entre forces de l’ordre et celles de la défense nationale avec la collaboration des populations. Certes, ces attaques qui visent les commissariats de police sont très peu soldées par des pertes en vies humaines. Toutefois, elles augmentent davantage le sentiment d’insécurité dans les zones concernées. Il urge donc que le Directeur général de la police républicaine, Brice Alowanou et le Chef d’état-Major Général des armées béninoises, le Général Fructueux Gbaguidi, puissent conjuguer leur génie et leurs expériences professionnelles pour que des solutions concertées soient trouvées et expérimentées sur le terrain afin de stopper ces hommes sans scrupule dans leur élan destructeur.
C.Z
