Le 26 juin 2025, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, siégeant à Arusha, a rejeté la requête de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo visant à retrouver ses droits civiques.
Confirmant sa radiation des listes électorales ivoiriennes, la Cour a estimé que la Commission électorale indépendante (CEI) a respecté le cadre légal national, s’appuyant sur la condamnation de Gbagbo en 2020 à 20 ans de prison pour « complicité de vol en réunion à main armée avec effraction » et « détournement de deniers publics ». Les arguments de l’ex-chef d’État, dénonçant une atteinte à ses droits politiques, un procès inéquitable et une violation de la présomption d’innocence, ont été écartés, la Cour jugeant la condamnation définitive et le traitement non discriminatoire.
Cette décision marque un revirement notable par rapport à un arrêt précédent de la même Cour. En 2020, elle avait en effet exigé la réinscription de Gbagbo sur les listes électorales, considérant que sa radiation portait atteinte à ses droits. Cette injonction, restée sans suite en Côte d’Ivoire, avait alimenté les tensions politiques. Aujourd’hui, la Cour ferme définitivement la porte à une participation électorale de Gbagbo, rejetant toute demande d’indemnisation ou de rétablissement.
Prononcé en l’absence de représentants de l’État ivoirien, ce verdict constitue un coup dur pour l’ancien président, qui ambitionnait de briguer un nouveau mandat à la tête du pays après plusieurs années de déboire judiciaires et politiques.
M.D











