Dans le cadre de sa tournée nationale de vulgarisation de la loi n°2025-09 du 03 avril 2025 portant statut de la chefferie traditionnelle au Bénin, le ministre conseiller au tourisme, à la culture, aux arts et aux sports, Ayibatin Jonas Hantan, s’est entretenu avec les têtes couronnées, ministres, princes et princesses de la cour royale de Djougou.

Après Nikki, Kika, Shabè, Igbo Idaatcha et Kouandé, le ministre conseiller au tourisme, à la culture, aux arts et aux sports, Ayibatin Jonas Hantan, a mis le cap sur Djougou où un accueil digne de son rang lui a été réservé et sa délégation. Cette étape marquée par une adhésion forte et unanime des dignitaires de Djougou à cette loi historique a connu la présence remarquable du premier adjoint au maire de la Commune de Djigou, Djibril Amadou, du préfet de la Donga, Jacques Rolland Amadou, des ministres, de plusieurs notables et chefs traditionnels venus de tous les territoires du royaume de Djougou. Dans son mot de bienvenu à l’adresse de la délégation ministérielle, sa Majesté Kpetoni Kodak VI, roi de Djougou, a exprimé, avec émotion et reconnaissance la satisfaction d’une communauté longtemps reléguée au second plan. «Monsieur le ministre, je vous dis merci, car auparavant, même un simple délégué était reconnu, mais pas le roi. Grâce à ce geste, nous sommes désormais respectés et considérés à notre juste valeur. C’est un pas très important» a s’est réjoui le souverain.
A sa suite, le premier adjoint au maire et Jacques Rolland Amadou, préfet de Djougou ont tour à tour souligné l’importance de cette disposition qui, selon eux, permet de redorer à notre culture son blason d’antan et de mettre fin à certains dérives qui jetaient de l’opprobre sur nos traditions et faisaient douter leur efficacité. « Cette loi offre une forte représentativité et une légitimité aux dignitaires. Elle dote notre pays d’un cadre juridique solide pour organiser la chefferie traditionnelle» a souligné l’autorité préfectorale. Dans une démarche pédagogique, Ayibatin Jonas Hantan, a exposé de fond en comble ladite loi à ses invités qui n’avaient pas une connaissance éclairée de son contenu. A travers ses échanges directs avec les autorités traditionnelles, il a indiqué qu’elle constitue bien plus qu’un simple texte juridique. A en croire ses propos, cette loi est un pacte républicain avec les mémoires, les symboles et les acteurs de la gouvernance. Elle représente la solution tant attendue et vise à renforcer la reconnaissance officielle des rois et chefs traditionnels dans la gouvernance de l’Etat. Elle définit leurs rôles et suscite leur implication dans les actions de développement local. Le vote et la promulgation de cette loi, a-t-il poursuivi, témoigne alors de la volonté du gouvernement de bâtir une gouvernance inclusive fondée sur les réalités socioculturelles de notre pays.
En répondant aux diverses préoccupations soulevées par les uns et les autres, le ministre conseiller a réaffirmé l’ambition du chef de l’Etat à restaurer la confiance entre la République et les trônes traditionnels. Le royaume de Kilir, connu encore sous le nom du royaume de Djougou, faut-il le rappelé, est pris en compte à l’article 5 de la loi. Ainsi, il fait désormais partie du cercle des 16 royaumes officiellement reconnus par l’Etat béninois et doit alors jouir des privilèges définis à cet effet.
Prisca Ahouassou











