L’arrestation et l’extradition du journaliste béninois Comlan Hugues Sossoukpè d’Abidjan vers Cotonou défraient la chronique. Invité en Côte d’Ivoire par le ministère de la Transition numérique, Sossoukpè a été interpellé et rapatrié d’urgence au Bénin, où il est détenu pour « harcèlement par système informatique, rébellion et apologie du terrorisme ».
Face aux accusations d’un « guet-apens », Amadou Coulibaly, ministre ivoirien de la Communication, rejette toute irrégularité. Il affirme que les autorités ignoraient le statut de réfugié du journaliste et l’existence d’un mandat d’arrêt international au moment de l’invitation. « Nous avons agi dans le cadre de la coopération judiciaire avec le Bénin », a-t-il déclaré, une position confirmée par son homologue béninois, Wilfried Léandre Houngbédji.
Cette affaire soulève des questions sur la transparence et le respect des droits humains. Comment un journaliste invité officiellement a-t-il pu être extradé si rapidement ? Le statut de réfugié de Sossoukpè, connu pour ses alertes, aurait-il dû être mieux vérifié ? Alors que l’opinion publique s’interroge sur la liberté de la presse et la protection des réfugiés, Sossoukpè attend son procès au Bénin. Ce cas met en lumière les tensions entre coopération judiciaire et droits fondamentaux dans la sous-région.











