La Cour suprême du Brésil a ordonné lundi, l’assignation à résidence de l’ancien président Jair Bolsonaro, accusé d’avoir orchestré un complot de coup d’État après sa défaite face à Luiz Inácio Lula da Silva lors des élections générales de 2022.
La décision d’assignation à résidence, prise par le juge Alexandre de Moraes, fait suite à une enquête sur les agissements de Bolsonaro, qui aurait violé les mesures de précaution imposées en utilisant ses trois fils, tous législateurs, pour diffuser du contenu.
Le juge de Moraes a pointé du doigt une publication sur Instagram, relayée par le sénateur Flávio Bolsonaro, où l’ancien président s’exprimait lors d’une manifestation à Rio de Janeiro. Bolsonaro y déclarait : « Bonjour Copacabana, bonjour mon Brésil, un câlin à tous, c’est pour notre liberté. » Selon de Moraes, cette action constitue une violation claire des restrictions imposées, Flávio Bolsonaro ayant même supprimé la publication pour tenter de dissimuler l’infraction.
L’équipe juridique de Bolsonaro a annoncé son intention de faire appel, qualifiant la décision de disproportionnée. Selon ses avocats, les propos tenus ne peuvent être considérés comme criminels ni comme une violation des mesures de précaution. Cette affaire ravive les tensions politiques au Brésil, où Bolsonaro reste une figure clivante. Ses partisans dénoncent une persécution judiciaire, tandis que ses détracteurs saluent une avancée dans la lutte contre les menaces à la démocratie brésilienne.











