Les relations entre la France et l’Algérie traversent une nouvelle tempête. Le jeudi 07 août 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires français pour annoncer la fin des privilèges immobiliers accordés à la France depuis des décennies.
Selon des sources algériennes, Paris bénéficie de 61 propriétés à des tarifs dérisoires, incluant 18 hectares pour l’ambassade et 4 pour la résidence de l’ambassadeur. En comparaison, la diplomatie algérienne en France ne jouit d’aucun avantage équivalent. Alger exige désormais une révision des contrats de location, jugés trop favorables aux institutions françaises, pour rééquilibrer les relations. Parallèlement, l’Algérie a décidé d’enterrer l’accord de 2013 sur les exemptions de visa pour les passeports officiels et diplomatiques. Cette mesure fait suite à l’appel du président français, le 6 août, à suspendre cet accord, marquant un nouveau point de rupture. Les tensions, déjà vives, se sont amplifiées avec des expulsions réciproques de diplomates et un gel total des coopérations officielles. Ce durcissement intervient dans un contexte de relations bilatérales au plus bas. Les différends, alimentés par des contentieux historiques et des divergences politiques, fragilisent les liens entre les deux nations. La fin des avantages immobiliers et des privilèges de visa pourrait compliquer davantage les échanges diplomatiques et économiques, affectant les communautés des deux pays. Pour l’Algérie, ces mesures visent à affirmer sa souveraineté et à corriger des déséquilibres perçus comme injustes. Pour la France, elles représentent un défi supplémentaire dans une relation déjà tendue. Une désescalade nécessitera un dialogue approfondi, mais les positions semblent, pour l’heure, irréconciliables.
C.Z











