La marche de l’opposition réclamant une élection présidentielle inclusive et transparente, organisée à Yopougon par le Front commun Pdci et Ppa-Ci, deux partis opposés au régime de Ouattara en Côte d’Ivoire, a occasionné des arrestations dans le rang des manifestants. Invité sur l’émission Nci 360, du dimanche 10 août 2025, le procureur d’Abidjan a évoqué le sort réservé à ceux qui sont interpelés. L’autorité judiciaire a indiqué qu’il ne pouvait pas rester insensible aux propos de nature à troubler l’ordre public tenus par les marcheurs.
« Il y a eu une marche en Côte d’Ivoire, précisément à Abidjan. Nous avons vu sur les réseaux sociaux des propos haineux, racistes et xénophobes qui ont été distillés durant tout le parcours de cette marche », a déclaré le magistrat. Il a ajouté qu’en tant que garant de l’ordre public, il ne pouvait rester inactif. La marche du 9 août a été organisée à Yopougon par le Front commun Pdci-Ppa-Ci. Les organisateurs ont annoncé une participation de plus de 500.000 manifestants. Les manifestants protestent contre la candidature à un quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara pour la présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Aussi réclamé la réintégration de personnantes exclues du processus électoral. Koné Braman Oumar a appelé à l’application de la loi. « En ma qualité de procureur de la République, qui est le garant de l’ordre public, il m’appartient de ne pas laisser passer ce genre d’occasions. Donc, toutes les personnes qui vont être identifiées à travers les différentes vidéos, il appartient au procureur de la République de les faire rechercher, les interpeller, les conduire par-devant lui, les faire juger et veiller à ce que la peine qui va être prononcée soit exécutée », conclut-il. Fabrice Lago, secrétaire à la communication du Front commun, est intervenu après le procureur sur le même plateau. Il a dit que les annonces de poursuites créaient un climat d’inquiétude au sein de l’opposition. Je proteste contre cette manière inhumaine de traiter les opposants politiques, cette manière cavalière de vouloir nous humilier parce que nous avons le tort de ne pas être d’accord avec le parti au pouvoir », a-t-il déclaré.
C.Z











