À l’approche de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam, leader du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), se retrouve au cœur d’une tempête politique. Radié des listes électorales par les autorités, il séjourne actuellement en France, où il affirme avoir reçu des mises en garde contre un retour à Abidjan, sous peine d’arrestation.
Lors d’une interview sur AFO Média avec Alain Foka, Thiam a expliqué qu’il restait en France dans l’attente de garanties sécuritaires pour regagner la capitale ivoirienne, tout en évitant de qualifier sa situation d’exil.
Cette radiation, dénoncée comme une stratégie pour écarter le PDCI, principal parti d’opposition, fragilise le climat politique à quelques mois du scrutin. Thiam, figure charismatique et respectée, accuse le pouvoir en place de vouloir museler l’opposition pour favoriser un éventuel nouveau mandat du président Alassane Ouattara. « Je reste engagé pour la démocratie et le peuple ivoirien », a-t-il martelé, appelant à la mobilisation contre les dérives autoritaires.
Ce développement suscite des inquiétudes quant à la transparence des prochaines élections. Les tensions politiques, déjà vives en Côte d’Ivoire, risquent de s’exacerber, alors que le pays aspire à une alternance pacifique après des décennies de crises. Les partenaires internationaux, dont l’Union africaine, pressent les autorités ivoiriennes d’ouvrir un dialogue inclusif pour apaiser les crispations.
Depuis la France, Tidjane Thiam continue d’organiser la résistance du PDCI, tout en espérant un retour rapide pour mener la bataille électorale et défendre les aspirations démocratiques des Ivoiriens.
