Le réseau national féministe »ong Filles en Actions » a organisé, le samedi 26 juillet 2025, une activité d’information et de sensibilisation autour de la Loi SR-2021-12 du 20 décembre 2021, qui modifie et complète la loi n° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et reproductive. L’événement qui s’est déroulée dans la Commune de Kpomassè, précisément dans l’arrondissement de Tokpa Domè, s’inscrit dans le cadre des activités prévues pour la campagne dénommée » Doxami », initiée par l’Ong Filles en Actions le 31 mai 2025.
La jeunesse de Tokpa-Domè sait un peu plus sur l’Interruption volontaire de grossesse (Ivg), une disposition contenue dans la loi n° 2021-12 du 20 décembre 2021 modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et reproductive. En effet, l’Ong Filles en Actions, dans son élan de lutter contre les Violences basées sur le genre (Vbg) et de promouvoir l’accès à la justice et aux droits des filles et des femmes en République du Bénin a lancé en mai dernier une caravane de sensibilisation des adolescents et de vulgarisation de cet instrument juridique qui promeut le droit à la santé sexuelle et reproductive des jeunes. C’est dans cette perspective que les jeunes de Kpomassè ont accueilli, le weekend dernier, après Tori-Bossito, l’initiative communautaire baptisée en langue fongbé »Wa sé bo Doxami », (Viens écouter et parlons-en).
A travers donc un panel inter générationnel donné en langue fongbé, la communauté rurale de Tokpa Domè, constituée des adolescents, jeunes, parents et professionnels de la santé a été formée, éduquée et sensibilisée au sujet des subtilisés que cache la loi n° 2021-12 du 20 décembre 2021 modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et reproductive des jeunes. Laquelle loi encadre désormais l’accès à l’Interruption volontaire de grossesse (Ivg) au Bénin. Pour la présidente de l’Ong Filles en Actions, il est urgent de focaliser nos actions sur les filles et les femmes des zones périphériques qui sont très souvent victimes des complications de tout genre, faute d’un accès aux soins sécurisés. « Nous portons un message d’espoir pour que chaque personne que vous représentez, que vous soyez adolescents, parents ou enfants, soient repartis avec la bonne information » a avancé Brian Sossou.
A sa suite, le Dr Laïfoya Olodo, Médecin coordonnateur de la zone sanitaire Ouidah, Kpomassè, Tori-Bossito, s’est dit satisfait du choix porté sur l’arrondissement de Tokpa Domè. « C’est une occasion parfaite de déconstruire les tabous et les préjugés autour des questions de l’avortement sécurisé » a-t-il précisé. La population rurale de Tokpa Domè, après avoir pris part à ce Théâtre-Forum grand public de la campagne »Doxami », les participants mieux outillés sur la question de l’Ivg ont pris des engagements. Julia Adjovi, la quinzaine environ, affirme être maintenant consciente des conséquences de l’avortement clandestin. Elle avance pouvoir dorénavant contribuer à sauver des vies en partageant les informations reçues dans son entourage. D’autres activités telles que le podcast immersif sur la loi SR-2021, les jeux ludiques, l’animation des stands informatifs et la prestation artistique ont également agrémenté l’événement.
Judicaël Davo
