Le jeudi 14 août 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu son verdict dans une affaire d’escroquerie présumée impliquant des parcelles à Porto-Novo. Contrairement aux réquisitions du ministère public, qui avait demandé, le 24 juillet, l’incompétence de la Cour au profit de la Cour spéciale des affaires foncières (CSAF), le juge a affirmé la compétence de la CRIET pour juger cette affaire.
Sur le fond, le 2e adjoint au maire de Porto-Novo a été reconnu coupable d’abus de fonctions. Il écope de trois ans de prison ferme et d’une amende de 5 millions de FCFA. L’ancien chef de service des affaires domaniales de la mairie, accusé d’abus de fonctions et de blanchiment de capitaux, a été condamné à une peine plus lourde : sept ans de prison ferme et une amende de 100 millions de FCFA. Un ancien chef d’arrondissement, également poursuivi pour abus de fonctions et blanchiment de capitaux, a écopé de cinq ans d’emprisonnement ferme et de 50 millions de FCFA d’amende. Enfin, un autre agent municipal a été condamné à trois ans de prison ferme et 25 millions de FCFA pour fausse attestation et blanchiment de capitaux.
La CRIET a ordonné la confiscation des parcelles des prévenus ainsi que de la parcelle au cœur du litige, toutes au profit de la mairie de Porto-Novo. Par ailleurs, le 2e adjoint au maire devra verser 5 millions de FCFA au propriétaire de la parcelle concernée à titre de dédommagement.
Ce verdict marque une étape importante dans la lutte contre les abus de pouvoir et les pratiques frauduleuses dans la gestion foncière au Bénin. Les prévenus disposent de 15 jours pour faire appel de cette décision, qui pourrait relancer les débats sur la compétence des juridictions spécialisées dans ce type d’affaires.
