Le Maroc, a écrit une nouvelle page de son histoire footballistique ce samedi 30 août 2025, en remportant pour la troisième fois le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Cette victoire en finale face à Madagascar (3-2) est bien plus qu’un simple titre. Elle est la preuve éclatante du succès d’une politique de développement du football profondément réfléchie et l’une des plus efficaces du continent africain.
Au terme d’une finale à rebondissements entre le Maroc et le Madagascar à Nairobi, on retient que le Maroc succède au Sénégal au palmarès de ce tournoi en battant le Madagascar sur le score de 3-2. Un lot de consolation pour un pays qui a perdu récemment la finale de la CAN féminine à domicile face au Nigéria. Soulignons que le Sénégal a remporté le match de la 3e place le vendredi 29 août 2025 en s’imposant face au Soudan sur la petite des marques (1-0). Ce tournoi co- organisé cette année par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda a cette particularité unique de n’être disputé que par des joueurs évoluant dans leurs championnats nationaux. C’est donc un véritable baromètre de la santé et de la vitalité du football local d’un pays. En s’imposant en 2018, 2020 et maintenant 2025, le Maroc ne fait pas que gagner. Il démontre la supériorité de sa formation, la qualité de son championnat botola Pro, et la profondeur de son réservoir de talents. Cette troisième couronne, remportée dans un match intense face à une valeureuse équipe malgache, n’est pas un accident. C’est le fruit d’un travail de longue haleine.
Le Maroc, les piliers d’une réussite modèle
Plusieurs facteurs expliquent cette domination marocaine : Primo, une vision à long terme. La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a mis en place, il y a plusieurs années, un projet clair. Il ne s’agit pas de résultats immédiats, mais de construire un écosystème solide, de la formation des jeunes à l’encadrement des équipes seniors. Secundo, des infrastructures de classe mondiale. Le Maroc s’est doté de centres de formation ultra-modernes, comme le célèbre Mohammed VI Football Academy, considéré comme l’un des meilleurs au monde. Ces structures permettent de détecter et de perfectionner les jeunes talents dans des conditions optimales. Tertio, la valorisation du championnat local. En investissant dans la Botola, en l’organisant professionnellement et en lui offrant de la visibilité, le Maroc permet à ses joueurs de s’épanouir et de se confronter à un haut niveau sans nécessairement quitter le pays trop tôt. Cette dynamique profite directement à l’équipe nationale locale. Et enfin, une expérience qui fait la différence. En finale contre Madagascar, l’expérience et le sang-froid des Lions de l’Atlas, habitués aux grands rendez-vous, ont été déterminants. Des joueurs comme Oussama Lamlaoui, auteur d’un doublé dont un but extraordinaire de 40 mètres, sont les produits de ce système.
Une source inspiration pour le continent
La victoire du Maroc à l’issue de ce Championnat d’Afrique des Nations 2025 envoie un message fort à toute l’Afrique. Elle prouve qu’avec une planification rigoureuse, des investissements judicieux dans les infrastructures et une véritable passion pour le jeu, il est possible de développer un football national compétitif et durable. Le Maroc ne se contente pas de gagner des trophées ; il offre un modèle à suivre pour les autres nations qui souhaitent progresser. Cette troisième étoile sur le maillot marocain n’est pas une fin en soi. C’est le symbole d’une ambition plus grande encore : celle de hisser le football africain dans son ensemble à un niveau supérieur, en en étant le fer de lance. Le continent a désormais une référence, et elle se trouve au nord de l’Afrique.
La Rédaction
