À Doha au Qatar, des représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo (Rdc) et du mouvement rebelle M23 ont signé le weekend écoulé un accord-cadre destiné à ouvrir la voie à un futur accord de paix. C’est un acte qui intervient après des mois de combats entre les deux camps.
Enfin la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (Rdc) ? On peut désormais y croire. Depuis janvier, le M23 appuyé par le Rwanda, selon Kinshasa et plusieurs observateurs s’est emparé de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant d’étendre son contrôle dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Les autorités rwandaises, elles, ont longtemps nié leur implication militaire, tout en justifiant l’action des rebelles par la menace que représenteraient d’anciens miliciens hutus rwandais réfugiés en Rdc après avoir participé au génocide des Tutsis en 1993. L’offensive du mouvement rebelle cette année a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes. Une situation qui a ravivé la crainte d’une déflagration régionale dans l’ensemble de la région des Grands Lacs. Et pour arrêter la saignée, une série d’initiatives diplomatiques. Des dirigeants africains à ceux de l’Occident, la vague de médiations n’avait encore réussi à faire jusque-là. En parallèle d’une médiation du président américain Donald Trump entre Kinshasa et Kigali, le Qatar a accueilli depuis avril plusieurs cycles de discussions entre les deux parties. Ces réunions ont surtout permis d’examiner les conditions préalables à un accord global et les mesures de confiance nécessaires. Selon les informations, les deux camps avaient déjà adopté en juillet une déclaration de principes, malgré l’absence de réponses à certaines questions fondamentales. Puis, en octobre, ils avaient conclu un accord visant à encadrer la supervision d’un éventuel cessez-le-feu. C’est d’ailleurs à la suite de tout ceci, qu’un accord-cadre a été signé à Doha. Cet accord est présenté comme un moyen de faciliter et d’accélérer les négociations en vue d’un accord de paix complet. Il intervient notamment dans un conflit qui ensanglante l’est de la Rdc depuis plus de trois décennies.
Carmel GAMBIYI











